La Malle aux Livres

Idées de livres pour l’été…

Les grandes vacances… Ou les vacances tout court. On prépare sa valise, son départ… Mais la question essentielle: quels livres va-t-on emmener sur la plage, à la montagne, à la campagne, ici ou ailleurs, sous le soleil ou pas ?
Dans notre grande bonté, nous vous proposons des idées de livres à dévorer cet été. Et on vous explique pourquoi !


L’Apothicaire – Henri Loevenbruck

Afficher l'image d'origineAndréas, talentueux apothicaire de Paris et homme de peu de foi, se lève un matin et découvre l’existence d’une pièce vide dans sa maison. Sur son portrait, un élément semble également manquer…

« Détrompez-vous, l’intolérance n’a pas d’âge et ne finira jamais. Chaque siècle a connu et connaîtra ses inquisiteurs et ses hérétiques. »

Accompagné de Robin, son apprenti, rejoint par Aalis, jeune fille ayant fui Béziers et rencontrée en chemin, ils vont tenter de résoudre ces mystères. Leurs aventures nous mèneront aux confins du Sinaï, en passant par Compostelle, et croiseront une galerie de personnages hauts en couleur et extrêmement intéressants.

« L’Amour n’a pas de Loi. Il n’a ni prophètes, ni prêtres, ni papes, ni guerriers, il est le sens le plus profond que l’on puisse donner à une vie, et il n’est que cela. »

Grâce à un travail de recherche conséquent, Henri Loevenbruck nous propose cette fois une plongée dans le Moyen Age, avec en sus une réflexion philosophique autour de la gnose et du christianisme, de l’approche scientifique et des croyances ésotériques.

« Avec autant de prêtres et de catins à la ronde, on pouvait dire qu’ici se côtoyaient donc le corps et l’esprit, mais bien malin qui saurait affirmer lesquels cultivaient l’un, et lesquelles cultivaient l’autre. »

Attention ! N’ayez pas peur ! Ces 800 pages se dévorent, tant elles sont rythmées, pleines de rebondissements, tant les personnages sont attachants et nous poussent à les retrouver au plus vite, tant la plume de l’auteur en rend la lecture aisée et agréable !
(Par Virginie)

La Théorie de la Tartine – Titiou Lecoq

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« Et si… Mon Dieu… Et si les gens étaient des cons ? »

En 2006, Marianne est étudiante, « prépare » une thèse et tient un blog.
Christophe, lui, est journaliste. Lorsque son futur ex-ami Louis lui envoie une sextape de Marianne, Christophe hésite, puis finit par en avertir Marianne. Avec l’aide de Paul, ado geek, ils réussissent à trouver le responsable et à le punir.
Dix ans plus tard, les trois amis sont toujours là. Et… Internet aussi !

« Reviens sur terre Paul. On a perdu. Le fête est finie. Le web et la société ont fusionné. Notre échappatoire nous échappe. T’y peux rien. Il nous reste plus qu’à payer. »

L’évolution de ces trois personnages est l’occasion d’aborder les dérives d’internet, la non confidentialité des données, le big data, de mener une réflexion sur ses enjeux, bienfaits et méfaits…

« Bref avoir un enfant, c’était découvrir quotidiennement une nouvelle emmerde qui allait bouleverser le planning de votre journée. »

À la fois intéressant, drôle et bien campé, un vrai bon moment de lecture ! À lire et à faire lire à nos ados !
(Par Virginie)

Mariage en douce – Gary et Seberg – Ariane Chemin

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« Au-delà de l’amour et au fond de l’amour il y a une symbiose fraternelle. Il ne s’agit presque pas de sentiment ni même de romantisme, mais de physiologie (…). » (Romain Gary)

C’est l’improbable histoire de l’organisation de l’union de deux monstres sacrés restée méconnue pendant un demi-siècle !
Ce secret enfin dévoilé nous permet de réaliser à quel point ce mariage fut lié à l’Histoire.

« Une femme qui est envahissante, c’est une femme qui n’est pas là, et qui est envahissante par son absence. (Montand) »

Il est également l’occasion de revivre une époque et de découvrir plus avant les vies de l’actrice Jean Seberg et de l’immense auteur Romain Gary.
Tout cela étant joliment écrit et mis en page.

« L’état civil lui rappelle trop souvent qu’il est partout un passager en transit. »

Une lecture qui donne envie de relire Romain Gary et de revoir les films de la Nouvelle Vague. (Par Virginie)

Roland est mort – Nicolas Robin

Afficher l'image d'origineRoland est mort – les pompiers l’ont découvert la tête dans la gamelle du chien.
Son voisin, quarantenaire, infographiste au chômage, largué par la femme qu’il aimait, accro aux films pornos et aux camparis, avec qui Roland n’avait pas échangé plus de quelques « bonjour »/ « bonsoir », écope d’abord de son chien, puis…
Il n’en veut pas. Qui en veut d’ailleurs ?

« Quand la solitude prend racine, elle est plus tenace qu’un chiendent. »

Ce joli moment de lecture, décalé, fantaisiste, nous met en face de certaines réalités sociétales actuelles.

« Trente minutes d’attente. C’est le temps suffisant pour entrer en contact avec des végétaux en plastique. (…) Le bégonia en plastique devient substitut de psy. (…) On vouvoie le bégonia. On le respecte. Il est la première étape, juste avant de rencontrer un conseiller de Pôle emploi. »

Quant au voisin ? Sa vie va se voir progressivement impactée par la mort de Roland et découvrir la manière dont cela se produit vaut vraiment la peine…
(Par Virginie)

Je n’ai pas toujours été un vieux con – Alexandre Ferara

Afficher l'image d'origineLéon, petit vieux, vit peinard dans son appartement jusqu’au jour où il y met le feu par inadvertance. Son voisin le sauve in extremis. Bilan : fracture de la hanche.
Il se retrouve alors placé aux Primevères, maison médicalisée, le temps de sa rééducation…

« Chaque chambre porte un nom de fleur. Aux Primevères l’avenir est assuré. Les enfants peuvent continuer d’abandonner leurs géniteurs et la science peut continuer ses progrès car il existe encore un paquet de noms de fleurs et un paquet de chambres à ouvrir. Avec les appellations de fromage, ils auraient été pénards aussi. »

Évidemment, Léon déteste d’emblée ce lieu !

« Les soirées aux Primevères sont animées par trois télécommandes. Une première pour chasser les programmes satellitaires, une deuxième pour dompter les lits électriques, une dernière pour apprivoiser l’infirmière de garde. »

Petit à petit, nous allons découvrir qui se cache derrière ce personnage cynique, découvrir son passé, vivre ses aventures et ses rencontres aux Primevères.

« Les souvenirs ne suffisent à personne. Ils ne servent à rien si personne ne les entend. Gardés enfouis, ils alimentent l’incontrôlable nostalgie du bonheur passé. Ils finissent par s’effilocher comme une couverture qui traverse de nombreux hivers. »

À la fois impertinent et vraiment drôle, ce roman nous offre une jolie leçon d’humanité.
(Par Virginie)

L’Été des Lucioles – Gilles Paris

gilles parisLire un livre de Gilles Paris, c’est retomber délicieusement en enfance. Retrouver les parfums des glaces à la vanille ou au chocolat, les plaisirs innocents des jeux d’enfants, les premiers émois amoureux, le bonheur de voir un papillon se poser sur son épaule, la fascination pour les nuées de lucioles qui envahissent les soirs d’été…

Victor est un enfant de 9 ans qui part avec ses deux mamans et sa grande sœur ado, adepte des fugues, en vacances à Cap Martin. Son papa, un adulte qui refuse de grandir, une sorte de Peter Pan triste et nostalgique, vit à Paris. Pendant ses vacances, il retrouve Gaspard, son meilleur ami, et Justine, son premier et grand amour.

A eux les joies des baignades, des découvertes des villas bordant le front de mer, vides mais remplies de tant d’histoires, racontées par des jumeaux aussi mystérieux que fantasques.

A travers ce récit, on regarde Victor grandir, s’interroger sur la vie en général, sur celle de ses proches en particuliers. De jolies réflexions qui font sourire… Parce qu’elles sont si justes et vraies. Et ces aventures auxquelles on aimerait prendre part. Qui d’entre nous n’a jamais rêvé de visiter des demeures abandonnées, vides? Malgré le côté effrayant et inconnu… « Le Château de ma mère » de M. Pagnol n’est pas si loin…

« L’été des lucioles » est un délicieux mélange d’un récit initiatique et d’un conte…Mais pas de fée… De lucioles… Avec toute la magie et la fascination qu’elles nous offrent… Gilles Paris a la chance d’avoir gardé cette candeur, ce don de nous montrer les petites choses que seuls les enfants peuvent voir, ou ressentir… Et que de trop nombreux d’entre nous ont oublié, en grandissant, en vieillissant… Et c’est dommage.

Et puis…

Ces deux phrases que je trouve merveilleuses…

« Et si grandir c’était essayer de rendre sa vie meilleure, jour après jour ? »
« La vie sans magie, c’est juste la vie. »

(Par Nath.)

Les Lumières du Ciel – Olivier Maulin

les lumières du cielPaul Emile est un looser… Il vit entre galères, ses potes, dont Momo, son acolyte durant tout le roman, sa maîtresse Bérangère (femme d’un chirurgien), vend des sapins de Noël hallal, des scooters hors de prix alors qu’ils ne leur reste plus que quelques kilomètres avant leur fin de vie… Il décide de partir vers le sud, avec Momo et Bérangère…Il arrive dans un village hors du temps « Jérusalem » dans le sud de la France, dans lequel vivent en autarcie de joyeux illuminés…

Histoire loufoque et drôle, certes, mais caustique et dure, parfois. Tout le monde en prend pour son grade… Pas de privilégié! Toute la société est montrée du doigt en permanence.

Olivier Maulin en dénonce les dysfonctionnements, les aberrations, les stupidités et cela nous fait rire… Et pourtant il n’est pas tendre avec les enseignants mais n’y a-t-il pas une part de vrai dans chaque provocation?

« (…) c’est quand même une drôle de corporation, les médecins. La lie de l’humanité, certes, mais aussi Céline et Rabelais! Ca donne à réfléchir! Un génie tous les quatre siècles, des millions de mongoliens en blouse blanche entre les deux! Ca fait cher le génie ! »

« (…) Entre la vulgarité des riches et celles des pauvres, la société ne laisse décidément que peu de place à la beauté »

« L’école? Il a gueulé en tapant sur la table. Ah! Saloperie! Je préfèrerais mourir écartelé que de voir mes enfants à l’école! Méthodiquement décérébrés! L’école ? Brider leur imagination ! Leur apprendre les mathématiques! Leur apprendre à consommer ! (…) Leur distribuer des hochets en forme de diplômes! Sans blague! La seule fonction de l’école, c’est de transformer les valeurs humaines fondamentales en demandes de biens de consommation ! (…) »

« On s’est arrêté à Nice sur la promenade des Anglais. On s’attendait à voir du vieux British hautain à petite moustache élégante en redingote, chapeau haut de forme (…) Adieu jeunesse, illusions perdues, ô époque! (…) Des promeneurs pacifiés en survêtement qui bouffaient des cornets de frites grasses, contents de leur sort! Des sauvages multiethniques qui roulaient des mécaniques comme des chimpanzés en rut en insultant tout le monde ! Adieu hauts-de-forme, cathédrales, sonates ! « Vas y sale bouffon, nique ta mère ! », on en redemande ! Envoyez-nous en d’autres ! Cela ouvre aux cultures du monde! (…) ainsi que des milliardaires russes qui avaient tellement mauvais goût qu’on se demandait si ce n’était pas l’école du cirque local qui organisait un happening ! »…

Voilà un petit florilège… Et il y en a d’autres… Un véritable coup de cœur !
(Par Nath.)

Les Fleurs de Lune – Jetta Carleton

cvt_Les-fleurs-de-lune_2366Quatre filles qui grandissent dans une ferme américaine au début du XXème siècle. Quatre personnalités différentes. Quatre tempéraments opposés. Quatre destins. Jessica, Léonie, Mary et Mathy. La première s’enfuira à 18 ans de la maison. La deuxième ne choisira pas le meilleur époux. La troisième partira faire carrière à New York. Et la dernière essaiera de vivre librement, selon ses propres envies.

Le temps de cette lecture, on plonge au cœur de l’Amérique profonde, celle des grands espaces, des pains de maïs, des balancelles sur les terrasses en bois, des tablées dominicales, des histoires de village, de la modernité qui s’invite lentement dans le quotidien de ces agriculteurs, des travaux des champs dans l’été étouffant… L’histoire d’une famille. Une simple famille. Avec ses disputes, ses conflits de génération et de culture. Et ce moment que tous aiment, plus que tout, partager: l’éclosion des Fleurs de Lune… C’est lumineux, agréable et admirablement bien écrit… À lire absolument.
(Par Nath.)

Le mec de la Tombe d’à côté – Katarina Mazetti

le-mec-de-la-tombe-dc3a0-cc3b4tc3a9Avis aux amateurs de vraies histoires d’amour. Oui, j’ai dit vraies. Pas des trucs édulcorés, sucrés à souhait, regorgeant de clichés guimauve, pleins de rose et de flonflons…

Non, une vraie histoire d’amour. Contemporaine. Sincère. A propos de laquelle un critique suédois dit « La vie de couple tue l’amour. La vie de famille l’enterre. » Voilà. Le ton est donné.

« Le mec de la tombe d’à côté » de Katarina Mazetti (auteur suédoise, comme son nom ne l’indique pas) nous plonge dans l’histoire de Benny, paysan de son état, abonné aux magazines agricoles, vivant la télé allumée dans une bicoque austère, tapissée de broderies de sa maman défunte, et de Désirée, jeune veuve, bibliothécaire passionnée de livres en tout genre, qui vit sans télé dans un appartement moderne, design et épuré. Bon, ok, les différences entre ces deux personnes sont limite clichés mais ce sont les seuls de ce livre.

Leur rencontre au cimetière, sur les tombes de leur époux et mère , est déjà assez drôle. Véritable coup de foudre hilarant.Malgré leurs différences, malgré leurs envies de vie opposées… Mais je ne vous en dis pas plus. LISEZ-LE!

Car dès les premières lignes, vous vous laissez emporter. Vous êtes sous la charme de leur histoire. Aux mots crus et vrais. Aux remarques acides et percutantes. Vous vous plaisez à sourire franchement, à soupirer et à réfléchir. Vous vous régalez. Un point c’est tout. Un pur moment de lecture et de bonheur littéraire.

Et non seulement Katarina Mazetti vous passionne mais elle sait aussi et surtout pointer du bout de sa plume les questions, les doutes, les envies, les faiblesses de chacun d’entre nous. Certains passages sont si criants de vérité que vous vous sentez troublée, surprise…et vous replongez dans la lecture avec l’envie d’en découvrir plus. Sur elle. Sur lui. Sur vous.

Des extraits ? Non. Certains chapitres commencent par des petites phrases comme celles-ci.

« Je rêve d’un parfum de pommier en fleur; toi, tu trébuches sous le poids des paniers. Qui de nous deux s’y connaît en pommes? »
« Évidemment que les bords de la plaie luttent pour se refermer et que l’horloge voudrait qu’on la remonte. »
« J’aurais pu mouliner tout doucement pour l’avoir, j’aurais pu utiliser l’épuisette, l’écailler et lever soigneusement les filets puis manger de bon appétit, mais il a réussi à se libérer ce putain d’amour »

et une de mes préférées, sinon ma préférée :

« Toutes les catastrophes que tu m’as évitées
Tous les rires mobilisés pour me réchauffer
Tu ne me laisses pas te rendre tout ça
Tes fenêtres sont noires et la clé n’est plus là. »

(Par Nath.)

Plan de table – Maggie Shipstead

idées de livres à mettre dans votre valiseUn roman grinçant et acide sur l' »upper class » américaine… Ou comment les préparatifs d’un mariage dans cette société privilégiée sont le prétexte à des règlements de compte, à des situations cocasses…

Entre sa fille Daphné qui se marie, enceinte de 7 mois, sa fille cadette Livia non remise d’une rupture et qui se rebelle contre tout, sa belle sœur alcoolique, la meilleure amie de sa fille qui l’aguiche et le trouble… Rajoutez à cela son obsession à entrer dans le club de golf très fermé de l’île et qui refuse sa candidature depuis des années, et vous comprendrez pourquoi le weekend de Winn Van Meter tourne au cauchemar.

On sourit à ces situations comiques, sans trop l’être; un sourire en coin, parce que caustiques. Maggie Shipstead dénonce ici la superficialité de cette classe huppée de la société américaine, l’hypocrisie ambiante et ce culte de ce « Sauvons les apparences ».

Lire ce livre dont l’histoire se passe sur une île de Nouvelle Angleterre, alors que moi, j’étais sur une île vendéenne et que la population huppée de certaines plages me donnait des envies de fous rires moqueurs, fut assez jubilatoire… Parce qu’en les regardant évoluer chaque jour, je me suis dit que Maggie Shipstead n’avait rien inventé… Bien au contraire…
(Par Nath.)

Le jour où j’ai appris à vivre – Laurent Gounelle

gounelleCertains livres sont comme certaines rencontres rencontres, ils arrivent dans votre vie à un moment clef ! Un jour, chez Cultura, je tombe dessus, je connais l’auteur mais je ne l’ai jamais lu. Bon avec les filles de la Terrasse on a un petit délire avec Laurent Gounelle qui remonte au salon du livre de Paris en 2015… Mais chut je ne vous raconterai pas !!!!! Le titre, j’accroche direct ! J’ai envie de ça ! D’apprendre à vivre ! Par contre le résumé je suis moins emballée, les histoires de voyantes pour ceux qui me connaissent ça m’angoisse, ça me fait peur, je fuis !

Je l’achète quand même et je le laisse sur mon étagère de livres à lire… Et un jour alors qu’un lumbago de malheur m’oblige à rester chez moi, je le reprends: en deux jours je le dévore et je griffonne et je griffonne ! Ahhhhhh oui je suis de celles qui écrivent dans les livres, soulignent, surlignent, cornent les pages : sacrilège pour certains mais pour moi un livre que je lis M’appartient, fait un tout avec Moi, devient Moi, allez soyons fous ! Ne vous inquiétez pas je ne fais pas ça dans ceux que l’on me prête ! Ca doit être également pour ça que je n’arrive pas à passer à la liseuse.

Bref revenons à ce livre : c’est l’histoire d’un papa divorcé à qui une « bohémienne-voyante » prédit une mort proche ! Ce dernier va chercher et trouver du réconfort auprès de sa tante. Elle ne va pas lui donner des réponses par contre elle va lui expliquer qu’elles sont en lui et elle l’initie à « Comment renouer avec son moi profond pour être heureux ». Ce livre va même plus loin : renouer avec soi-même c’est renouer avec les autres, la vie, l’humanité. Ce roman a une portée philosophique accessible à tout un chacun et ça, ça me plaît ! J’ai fait des études de philo, j’ai toujours aimé me poser quinze mille questions sur tout, me triturer l’esprit mais je déteste quand c’est réservé à une soi disant élite. Pour moi la philosophie doit être à la portée de tous c’est en ça que je trouve ce livre formidable !

Je m’éloigne, bref je veux ça moi aussi, renouer avec mon moi profond, j’y travaille depuis quelques temps mais il y a encore des petites choses (enfin plutôt de grosses pour être honnête) que je n’arrive pas à surmonter, à régler. Et bien la lecture de le jour où j’ai appris à vivre est arrivée à propos, ça m’a fait l’effet d’une claque, m’a bousculé, chahuté ! Et j’ai agi, avancé, sauté le pas !!!!! Un petit pas… Mais un pas tout de même, j’avance… petit à petit…

Je ne peux pas tout vous livrer et puis peut-être que vous n’aurez pas le même ressenti. Je vous offre quelques petits passages parmi tous ceux que j’ai récoltés, des petits trésors… C’est cadeau !

« Le monde est la résultante de nos actes individuels. Se changer soi-même est la seule voie vers un monde meilleur. »

Ça je trouve déjà que c’est nous rendre responsable, on a souvent tendance à se dire je n’y peux rien mais agir même à un petit niveau c’est déjà AGIR.

« J’ai décidé de moins râler contre les maux de la société mais de prendre ma part de responsabilité. J’ai réalisé que c’était plus important pour moi d’être OK avec moi-même que de donner des leçons aux autres. »

Ah vous les connaissez tous ces fameux donneurs de leçons !!!! Vous voyez bien de qui je parle hein ?!

« Savoir qui l’on est puis l’être pleinement, à chaque moment et refuser d’être autre chose »

Alors ça c’est difficile mais justement c’est la quête de notre vie, ce vers quoi l’on doit tendre. C’est ce genre de phrase qui m’a réveillée et éclairée. Et je me suis dit à toi d’agir Marielle ! car être en phase avec les autres, en paix avec soi-même ça doit être ça être heureux(reuse). Bon je vais vraiment m’arrêter sinon je pourrais encore vous en délivrer mais le mieux c’est que vous lisiez le livre. Juste une petite dernière !

« La conscience de la mort permet de se libérer de ses illusions (…) On réalise soudain ce qui a vraiment de la valeur dans notre vie. Tout le reste qui jusqu’alors mobilisait notre attention, notre énergie devient d’un seul coup secondaire. Notre aveuglement prend fin, nos chimères s’évanouissent. On s’autorise à être soi-même, à exprimer ce que l’on ressent, à vivre ce que l’on veut vivre. »

Beau programme n’est-ce pas ! Je me suis achetée L’homme qui voulait être heureux car une amie m’a dit qu’il était encore mieux ! Oh là là j’ai déjà peur de ce qu’il va déclencher en moi au vue de ce que celui-ci a provoqué… Affaire à suivre… Ou pas…
(par Marielle)

Pars avec lui Agnès Ledig.

LedigVoilà une jolie histoire comme sait si bien les raconter Agnès Ledig, des personnages tendres, attachants, abîmés par la vie et dont les destins vont se croiser. Leurs différentes rencontres vont leur permettre de se reconstruire.

Dans la vie, on fait ce genre de rencontres… Celles qui nous détruisent et celles qui nous reconstruisent ! Ce livre délivre un message d’espoir. Le bonheur est là, on peut y avoir accès. Les deux héros s’appellent Roméo et Juliette alors on peut se dire « ah oui super on va avoir le droit à un Roméo et Juliette moderne comme il en existe déjà tant… » Pas du tout ! Les thèmes abordés sont des thèmes d’actualité : la carence affective, l’avortement chez les adolescents, l’emprise d’un pervers narcissique, l’infertilité féminine, les violences conjugales !

Le message qui est donné dans ce livre est délivré par un personnage secondaire qui pour moi est le personnage que j’affectionne le plus. Il est essentiel ! Un personnage non moderne au sens strict puisque c’est la grand-mère de l’héroïne. Mais c’est elle la femme moderne qui à la fin de sa vie, une fois heureuse, peut donner à sa petite fille une belle leçon de vie, lui donner les clés pour ne plus subir, avancer et se reconstruire !

« Combien de femmes, aujourd’hui vivent sans se regarder, en acceptant d’être dévalorisées par leur conjoint, ou par leur patron, au quotidien, à la maison, au travail. Combien essaient de faire mieux, et encore mieux, pour plaire à un mari qui les a séduites un jour, mais qui oublie qu’un jour ne veut pas dire toujours et que ce qu’il tient pour acquis serait complètement remis en question si seulement elles exigeaient le respect. Mais elles ont peur d’être abandonnées, d’être seules, parce que pour beaucoup la solitude est insupportable. La solitude, c’est le vide, c’est la mort… »

« Promets-moi de toujours te respecter et de te faire respecter, de vivre de belles choses et de fuir ce qui ne te fait pas de bien » Ça paraît simple, évident mais ce n’est pas si simple, il faut en avoir conscience surtout ou avoir vécu des choses difficiles pour en avoir conscience ! Et encore… J’aimerais vraiment délivrer ce message à mes filles sans qu’elles aient à passer par des épreuves difficiles et destructrices! A mon fils également même si les thèmes abordés sont plus au niveau des femmes ils sont transposables cependant. Le secret c’est se respecter : qu’ils aient ce modèle devant eux pour qu’ils puissent se construire et affronter la vie « Armés » !

Une autre petite vérité pour terminer :

« On a tous besoin de se sentir aimés véritablement, reconnus dans ses qualités et malgré ses défauts. Ainsi on peut s’épanouir sans crainte et sans jugement. »

Il n’y a rien de nouveau dans ces messages, ce sont des choses que l’on sait toutes et tous mais ce sont comme les rencontres, elles arrivent à des moments où elles nous parlent plus, nous rappellent à l’ordre. On peut lire un même livre à quelques années d’écart il n’aura pas le même impact ! Moi il m’a fait du bien tout simplement.
(Par Marielle)

Je dirai malgré tout que cette vie fut belle – Jean d’Ormesson

Je_dirai_malgre_tout_que_cette_vie_fut_belleJean d’Omersson est un coup de cœur, de ce début d’année. Happée par « un chant d’espérance ». «  »Je dirai malgré tout que cette vie fut belle » m’intrigua au point de ne pas attendre la version papier. Un dimanche, via googleplay , j’en fis l’acquisition sur mon smartphone… Mais voilà quand les mémoires d’un homme vous passionnent, quand avec lui vous traversez ce procès qu’il s’est lui-même intenté, y étant à la fois son propre juge et l’accusé. Vous parcourez le passé avec le sourire, les pages défilent. Et en fermant l’appli sur mon téléphone, je me suis mise à penser à ma Mami, Elle aimera ce livre, c’est une certitude. Ni une, ni deux, je lui ai offert la version papier. Effectivement, je ne me suis pas trompée. Elle l’a lu en moins d’une semaine. Le récit de Jean d’Omersson,, lui a beaucoup plu. En fermant ce roman, ses mots furent:  » Il m’a fait revivre de très beaux épisodes de ma vie… »

Quant à moi j’ai découvert de nombreux auteurs: Jeanne Hersch entre autre ou Jean-Marie Rouard (Ne pars pas avant moi édité chez Folio.) par exemple. Mais bien plus encore, je dirai de ce roman, que j’en suis ressortie « riche » culturellement parlant.

« Je dirai malgré tout que cette vie fut telle
Qu’à qui voudra m’entendre à qui je parle ici
N’ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle. »

(Par Vanda)

Le sommeil le plus doux – Anne Goscinny

lz sommeil le plus douxTard, Très tard dans la nuit, j’avais envie d’un roman, là tout de suite immédiatement, et c’est aussi via mon appli google play, que je l’ai acheté. Attention je ne fais pas l’apologie de la tablette, je préfère la version papier.

Mais parfois le soir ou le dimanche, quand vous ne savez quoi lire, que vous êtes pris par une insomnie, que les librairies sont fermées, ou que vous ne voulez pas réveiller votre moitié avec la lumière de chevet, c’est plutôt positif comme support .

Le sommeil le plus doux, je l’ai découvert, en faisant défiler mon Facebook, une grande librairie nancéienne en faisait l’éloge. Et j’avoue que je ne fus pas déçue.J’ai été d’autant plus touchée, car moi-même j’ai perdu ma maman il y a quelques années, et je sais, ô combien, ce n’est pas simple de passer du rang de petite fille à celui de femme et de maman exclusivement…

C’est une l’histoire poignante, émouvante qui aborde divers sujets : les rôles qui sont inversés quand c’est un parent qui est souffrant, le cheminement de Jeanne la fille qui va devoir se préparer à vivre sans sa maman à ses côtés et se construire en tant que femme. Je noterai également que le point de vue de son époux Gabriel, que parfois l’on déteste et paradoxalement que l’on apprécie pour sa sympathie au fil des pages… est tout aussi intéressant.

Ce livre, est une histoire sur la perte, la construction de soit, lorsque nous sommes amputés d’un proche et de l’amour…

«Cette histoire là est bientôt terminée.Le voyage touche à sa fin.Elle vivra autrement, ailleurs. Elle ne souffrira plus de ta souffrance.Il t’appartiendra donc d’être forte. Tu te laisseras aimer.Tu as le droit de commencer ta vie de femme. »

(Par Vanda)

En attendant Bojangles – Olivier Bourdeaut

Premier livre d’Olivier BourEn_attendant_Bojanglesdeaut, et très belle réussite, je me suis vite attachée à ce petit garçon qui raconte l’univers complètement loufoque dans lequel sa maman les emporte lui et son papa… Une folie douce que parfois vous aussi, aimeriez partager, sans vous préoccuper des autres…

Plongez-vous sans hésiter dans ce roman amusant. Tout comme moi, j’espère que vous apprécierez la vision de ce petit garçon sur sa famille hors normes, le regard de cet enfant amusé, qui est bien plus conscient de la réalité que ce que l’on pourrait imaginer.

Souvent nous les adultes essayons de préserver nos loulous,de certaines vérités, mais au fond ils devinent les choses pas tout à fait comme elles sont mais en tout cas, ils se les imaginent comme elles pourraient être…

Et puis il y a son papa en parallèle qui nous livre son récit, un journal émouvant, un homme fou amoureux, bienveillant et dévoué à sa femme, qui essaye tant bien que mal de protéger son fils des bizarreries de celle-ci, tout en essayant de maintenir un environnement familial rassurant pour les gens qu’il aime. En somme nos trois personnages nous montrent une famille certes différente des standards, mais une famille heureuse.

 » Maman me racontait souvent l histoire de Mister Bojangles, C’était une musique:belle,dansante et mélancolique. C’est pour ça que mes parents aimaient les slows avec monsieur Bojangles, C ‘était une musique pour les sentiments. »

(Par Vanda)

La fille de Brooklyn – Guillaume Musso

La_fille_de_BrooklynÀ ceux qui ne sont pas d’accord avec mon choix, je vous réponds que ce Monsieur fait lire des millions de personnes à travers le monde. Et moi j’admire son écriture depuis peu, depuis «L’instant présent » ( édité en format Pocket depuis quelques mois).

La fille de Brooklyn, c’est via mon appli que je l’ai commencé, et forcément au beau milieu de la nuit. L’extrait gratuit est coupé juste pile poil au bon endroit, celui où tant pis vous validez l’achat car, «Noooon, c’est impossible d’attendre le lendemain» !

Le ton est donné me voilà, en immersion dans un thriller passionnant, non seulement je me prends d’affection pour Raphaël l’écrivain, et surtout avec lui je veux comprendre, pourquoi Anna sa compagne disparaît…

Avec lui et son ami Marc, je voyage dans le sud-ouest de la France, la Lorraine profonde ou aussi sa capitale Nancéenne, je fais aussi un détour par Paris et surtout, je visite New York et sa banlieue de Brooklyn. En leur compagnie, je souhaite vivement élucider, ce mystère qu’est Anna.

Nous sommes dans une sphère oppressante, où la vérité est douloureuse.
Mais par moment je m’échappe de ce climat angoissant et pesant, en posant un regard rempli d’affection et de compassion sur Raphaël jeune papa et Théo son fils.

Les ingrédients sont parfaits, Musso nous régale entre histoire d’amour, histoire familiale, univers politique impitoyable et suspens. Le cocktail est délicieux, ce livre est un véritable régal… À consommer sans modération cet été.

« – Tu veux savoir si j’ai un secret Raphael? La réponse est oui ! Tu veux savoir pourquoi je ne veux pas t’en parler : parce qu’une fois que tu connaîtras mon secret, non seulement tu ne m’aimeras plus, mais encore tu me détesteras. »

(Par Vanda)

Le mystère Henri Pick – David Foenkinos

foenkinosDepuis Charlotte je ne savais à quoi m’attendre. Et honnêtement une comparaison avec Charlotte ne serait pas objective, Cela équivaut à choisir au cinéma entre « La môme » et « Les seigneurs » les deux sont d’Olivier Dahan… Le premier est une œuvre poignante et le second nous livre une prestation comique. Dans les deux cas on passe un bon moment.

Tout ça pour dire que, ce sont deux écritures, deux histoires et deux styles complètement différents…

Un polar… Oui mais pas que ? Le fil rouge de ce roman est bien entendu ce manuscrit refusé qui laisse le doute planer sur ses origines, et qui nous fait nous interroger.

Cependant, l’histoire est bien plus profonde, la question bien plus mystérieuse que de savoir si ce Monsieur Pick a réellement ou pas écrit ce roman, qui se trouvait dans une bibliothèque des livres refusés… Bien sur qu’une réponse est obligatoire à la fin du livre, je déteste rester sur une histoire sans fin… Mais au-delà, l’univers de l’édition et son lot de surprises et de désillusions furent intéressants. Et surtout l’essentiel : comment un roman peut-il chambouler la vie de plusieurs personnes ? La vraie question est là, car on a tous ce livre, qui a révolutionné notre statut de lecteur…

L’auteur ici nous livre un roman d’humour, d’amour, comme il sait si bien le faire, en y ajoutant une énigme plutôt sympathique.

« C’est peut être son mari qui avait écrit le roman. Alors elle traquait plus que quiconque, les résonances avec leur vie. Elle fût désarçonnée par sa façon de décrire la côte bretonne, plutôt sommaire pour un homme qui avait la région dans le sang. C’était sûrement une manière de dire que lé décor importe peu. Ce qui compte c’est l’intimité, la précision des émotions. Et il y en avait tant. »

(Par Vanda)

Les Nymphéas noirs – Michel Bussi

cvt_Nympheas-noirs_6990C’est au cours d’un voyage scolaire au collège (il n’y a pas si longtemps que cela, voyons !) que je suis tombée en admiration devant les peintures impressionnistes de Claude Monet et en particulier devant les Nymphéas. Leurs couleurs si douces, si lumineuses contrastent complétement avec le titre de ce roman de Michel Bussi Nymphéas noirs.

On se retrouve à Giverny, le village du peintre où vont s’emmêler des destins ô combien différents mais tous liés par un point commun : une série de meurtres étranges, inexpliqués autour du monde de la peinture et des influences de toute une communauté qui se protège, se serre les coudes pour qu’aucune information ne puisse filtrer.

Dans ce roman, les souvenirs d’une vieille dame sur les circonstances des drames, se mêlent à ceux d’une petite fille qui vit les faits. Ces souvenirs et ces faits brouillent un peu le raisonnement du lecteur qui se laisse emporter dans des endroits différents à des époques différentes sans jamais vraiment pouvoir situer les décors et les acteurs ainsi que leurs rôles dans ces mystères. S’ajoute à cela l’amour de la peinture et l’amour tout court d’ailleurs qui apportent à ce roman une dimension à la limite du surnaturel.

De la première à la dernière page, ce roman nous en met plein la vue tant les descriptions sont d’une précision remarquable, tant par son dénouement qui donne envie de le relire en ce disant « Mais j’avais pas vu ça ! ».
(Par Sophie)

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