La Malle aux Livres noirs

Mapuche – Caryl Férey

 

Après avoir refermé ce livre, ma première réaction fut de prononcer, un peu sonnée : « WOW ! »…

Et puis je me suis précipitée sur messenger afin de remercier Caryl Férey pour ce magnifique moment de lecture.

Ensuite… Il a fallu digérer…

De Férey, j’avais déjà adoré Zulu, il y a longtemps. Haka n’était pas arrivé à un bon moment pour moi et j’avais laissé tomber.

Et là…. Quel moment de lecture !

« C’est marrant, remarqua-t-il, c’est quand on devient libre que les gens se mettent à croire qu’on débloque. »

 

Il y a tout dAfficher l'image d'origineans ce bouquin : de la poésie, de l’Histoire – celle de l’Argentine, une vraie noirceur – jamais gratuite, un suspense haletant, des personnages atypiques que l’on n’a pas envie de lâcher, avec qui on ferait même encore un bout de chemin une fois la dernière ligne lue (parce qu’on a beau retarder l’échéance, il faut la lire !).

« Qui tue les chiens

Quand la laisse est trop courte? »

Je n’ai pas trop envie de vous dire de quoi cela parle. Je préfère que vous vous laissiez happer, surprendre, que vous disparaissiez de la surface de la Terre pendant trois jours, tellement vous désirez connaître la suite…

Bon… Ok… Un tout petit peu alors…

« – On a été expulsé de nos terres, elle ajouta. Par une multinationale italienne.

– United Color?

– Oui. On ne devait pas avoir la bonne… »

Jana est Mapuche. Elle a fui sa tribu pour faire les Beaux-Arts à Buenos Aires. Elle y rencontrera Paula, trav’ idéalise. Aujourd’hui sculptrice, Jana est avant tout libre.

Rubén Calderon, rescapé de la dictature argentine, est devenu détective. Il recherche activement les enfants de disparus adoptés durant cette période ainsi que leurs tortionnaires…

Aucune raison de se croiser donc…

Sauf que le cadavre de Luz, trav’ ami de Paula, est repêché dans le port de la Boca.

Sauf que Maria Victoria Campallo, la fille d’un des hommes d’affaires les plus influents du pays, a disparu.

Sauf que les fantômes de la dictature rôdent.

« Las putas al polder!

(Sus hijos ya están en él.) »

Cette histoire sombre, violente est d’une profondeur inouïe – due notamment au fait que Férey nous offre une plongée sans concession dans l’Argentine passée et présente.

Thriller social, historique, politique, efficace, dur, poétique, magique….

A lire absolument… En buvant un Pisco Sour et en écoutant Palermo Hollywood.

Vous pourriez également aimer...

1 commentaire

  1. […] Mapuche de Caryl Ferey m’a apporté – en plus de son écriture si envoûtante –  une vision historique et culturelle sur un pays que je ne connais pas, […]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.