Ce soir, c’est l’auteur de « Eté pourri à Melun plage », Nicolas Duplessier, qui a répondu aux questions du trophée…
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Votre premier manuscrit envoyé à un éditeur, racontez-nous ?
Je n’ai pas fait beaucoup d’envoi aux éditeurs. Ma première version a été envoyée aux nouveaux auteurs dans le cadre du prix VSD du premier polar. Recalé. Puis chez tenté ma chance chez Ring au début de la création de la maison d’édition. Recalé.
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Ecrire… Quelles sont vos exigences vis à vis de votre écriture ?
Je relis beaucoup, beaucoup trop. J’ai besoin d’entendre la « musique » du texte, que les dialogues sonnent comme un bon film.
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Ecrire… Avec ou sans péridurale ?
Toujours à sec ! J’ai mis 10 ans à écrire mon premier roman. Il m’est arrivé de ne pas y toucher pendant des mois entiers. Pour le second, je vais aussi « vite ». Je n’ai pas de contrainte (peut-être pas d’idées non plus) et je vais à mon rythme. Il m’arrive d’avoir des flashs et j’écris comme un taré pendant deux jours. C’est rare.
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Ecrire… Des rituels, des petites manies ?
Pas vraiment. Vu ma façon de travailler, je ne me mets jamais « en condition » pour écrire. Je prends énormément de notes par contre. J’utilise la fonction dictaphone de mon téléphone car si je devais utiliser un stylo, il faudrait que j’engage un mec de la NSA pour me relire.
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Ecrire… Nouvelles, romans, deux facettes d’un même art. Qu’est-ce qui vous plait dans chacune d’elles ?
C’est la première fois que je me lance dans l’écriture d’une nouvelle. Je manque un peu de recul pour dire si l’expérience m’a plu ou non. Mais ça va , ça passe !
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Votre premier lecteur ?
Le correcteur orthographique de Word.
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Lire… Peut-on écrire sans lire ?
Je suis d’abord lecteur avant de devenir auteur. C’est le plaisir que m’a procuré la lecture qui a donné naissance à celui de l’écriture. Ma passion reste le cinéma classique. « Classique de ma génération », c’est-à-dire le cinéma américain des années 90.
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Lire… Votre (vos) muse(s) littéraire(s) ?
Les auteurs de la Série Noire classique. Les grands noms du noir. Harry Crews, Ellroy,Ken brunen,Lawrence Block, l’anglo-français Robin Cook, James Ellroy ou encore le belge Paul Colize mais aussi Bret Easton Ellis, Bukowski, Houellebecq, Moix, Beigbeder…. Il y a peu j’ai découvert l’auteur de roman noir, Michael Guinzburg, qui écrit sur l’invisibilité des laissés pour compte et des marginaux. Une écriture sombre et hardcore comme j’aime.
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Soudain, plus d’inspiration, d’envie d’écrire ! Y pensez-vous ? Ça vous est arrivé ! Ça vous inquiète ? Que feriez-vous ? ,
Ça m’arrive tout le temps alors j’arrête d’écrire, je lis, regarde des films. J’attends que ça passe.
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Pourquoi avoir accepté de participer au Trophée Anonym’Us ?
J’ai croisé Eric sur mon premier salon du polar, juste après la sortie de mon roman. Il m’a parlé du projet. J’ai signé même si la nouvelle était un exercice que je n’avais jamais pratiqué.
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Voyez-vous un lien entre la noirceur, la violence de nos sociétés et du monde en général, et le goût, toujours plus prononcé des lecteurs pour le polar, ce genre littéraire étant en tête des ventes?
Je ne suis pas psy et je n’ai pas vraiment d’avis sur la question. Il y a quand même un grand effet de mode sur certains auteurs que les lecteurs qualifient de « noir » ou « violent » mais qui reste grand public. J’ai beaucoup d’ami se revendiquant amoureux du genre « noir » mais n’accrochant pas à mes conseils lectures qui sont, pour le coup, des vrais romans noirs, sordides et violents.
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Vos projets, votre actualité littéraire ?
J’espère terminer mon second manuscrit d’ici la fin de l’année. J’anime une chaine Youtube depuis quelques mois pour parler de mes lectures. D’ailleurs, je prépare une vidéo pour parler du Trophée.
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Le (s) mot(s) de la fin ?
Un mot pour Eric : Merci de m’avoir donné la possibilité de participer au Trophée.
Un mot pour les autres participants : Laissez-tomber je sais déjà que j’ai gagné !