« Peu importe à quel point on est résistant. Un trauma laisse toujours une cicatrice. Ca nous suit chez nous, ça change nos vies. Les traumas perturbent tout le monde mais c’est peut être ça le but. La douleur, la peur et tout le reste. Peut être que traverser tout ça, c’est ce qui nous fait aller de l’avant, ce qui nous pousse… Peut être qu’on doit être amoché avant d’être à la hauteur. »
En janvier 2017, une bande-annonce, m’a intriguée: « Lion » tirée d’un livre auto-biographique écrit par Saroo Brierley. Une histoire touchante que je découvrais en détail au travers du roman… Une histoire émouvante, et déconcertante sur un petit indien de 5 ans perdu dans les rues de Calcutta en Inde, puis adopté par une famille australienne. Le bouquin terminé, il m’était impossible de décrire ce qui m’avait tant troublé … Une étrange sensation … Comme si un matin l’évidence me fût révélée, pourtant, je refusais d’ouvrir les yeux, par peur d’affronter des vérités … Durant de longs mois, mon esprit était tiraillé entres les horizons du passé, et mon futur qui avançait avec des informations que je souhaitais erronées … Mai 2017 pris une tournure radicale, et mon sentiment de mal être que je niais en tout point s’est accéléré, j’étais partagée entre déprimes passagères et sautes d’humeurs… Je me persuadais que j’allais bien, je me complaisais dans mes illusions . A force de me mentir, je finissais par y croire vraiment… S’ajoutent un quotidien frustrant, une routine donnant l’impression d’être inutile, un environnement oppressant, malaise qui ne s’explique pas, imperceptible, par qui que ce soit…(Sauf ma meilleure amie qui n’était pas dupe et avait pressenti le tsunami à venir dans ma vie…)
L’été arriva sur la pointe des pieds…
Juillet 2017 et sa cascade d’ enchaînements en prélude, donnèrent le tempo pour les semaines à venir… Tout débuta par une chute idiote (entorse à la cheville gauche et cinq points de suture au genou droit… )Derniers jours d’école de mes nuisibles (l’arrêt des cours pour mon aîné en troisième, était effectif depuis quelques jours…). Je fus totalement immobilisée… Je réalisai, à quel point j’étais entourée de personnes épatantes… J’ai été extrêmement chouchoutée. On me gardait mes nuisibles, on me préparait les repas midi et soir. Je n’avais strictement rien à faire, à part me reposer et me soigner. Pour résumer en quelques mots cette période, je vais paraphraser un auteur que j’apprécie:
“ il y a des gens formidables qu’on rencontre au mauvais moment, et d’autres qui sont formidables parce qu’on les rencontre au bon moment…”
Cependant là-haut, « on » estima que le répit accordé était suffisant! Mes jours et mes nuits fusionnèrent en un cycle unique lent et long … La perte de poids rapide et l’absence de sommeil furent les premiers symptômes… J’étais dans l’incapacité totale de réfléchir, les confusions acerbes de mon esprit créaient des événements ou situations totalement hirsutes, et me déconnectaient d’une certaine façon de la réalité … Joie, tristesse, colère et dégoût dansaient sur des notes biscornues … Mon équilibre n’était plus, la mélancolie comblait chaque partie de mon être, jusqu’à prendre la place, des émotions qui faisaient de la résistance… En l’espace de quinze jours mon monde a volé en éclat… Me laissant dans un labyrinthe abyssal.
-La première option fut l’instinct de survie, foncer droit devant, courir… mais plus j’avançais, plus je me perdais pour mieux me reperdre…..
-La seconde option : sombrer, au bord de l’abîme, n’ayant la force de rien. Je me suis résignée, il était inutile de lutter, la chute était irrémédiable… Cependant, le positif dans une dégringolade, sont les mains tendues, (des anges en quelques sortent,mes merveilleuses amies) qui vous secourent juste ce qu’il faut et qui m’ont conduite chez mon médecin de famille.
Inutile de vous donner des détails, le diagnostique fut sans appel: dépression sévère. ( Je dois vous avouer cependant, que cette pathologie, jadis me semblait totalement dénuée de sens. Mon papa a souffert d’une dépression suite au décès de ma Maman. Il s’en est sorti avec le temps… Mais je sais que souvent j’ai été méprisante, intolérante face à sa souffrance… Je ne comprenais pas. L’impression qu’il se complaisait dans son malheur et je me pensais au dessus de tout ça …)
Le traitement médicamenteux prescrit en amont, n’était qu’une partie du long chemin qui m’attendait…
Dès le lendemain, c’est face à une thérapeute que je me trouvais…
Le rendez-vous fut pris avec cette dame par l’intermédiaire d’une de mes meilleures amies, qui par le passé a eu recours à elle pour soulager certains « maux »… Étrangement face à la psy que je nommerais « Célia », je me sentie immédiatement en confiance, mon amie ne m’avait pas mentie… Cette dame dégageait une énergie positive, qui la rendait solaire et bienveillante… Je n’émis aucune réserve à ses questions et mes réponses furent spontanées. Je n’avais pas l’impression d’être jugée, ni même d’être face à une inconnue… J’avais l’envie et le besoin de tout lui raconter, mes petits bonheurs, mes gros chagrins, rien n’était méthodique ou chronologique dans ma façon de m’exprimer … Ensemble nous faisions « l’inventaire de ma vie. ».
Celia me cerna en moins de deux heures. Son analyse fut très juste. Pour elle, j’étais une personne entière mais aussi une petite fille tyrannique, pourrie gâtée et impatiente… (je l’ai dit dans mon billet sur l’adoption, je suis l’ancêtre de l’enfant roi…) Je ne l’ai pas mal pris, au contraire j’ai fait sourire, ma mamie et mon papa en particulier. Ils reconnaissèrent néanmoins avoir leur part de responsabilité dans cette partie de ma personnalité… Mais étrangement ce verdict n’a surpris personnes. Au delà, je ne ressentais plus grand chose…Célia l’avait bien compris. Je n’avais foi en rien. Tout me paraissait fade, insurmontable.
En suivant la prescription sur l’ordonnance, je m’éclipsais à ma façon, avec les anxiolytiques qui m’assommaient… Ils me rendaient invisible et me faisaient disparaître dans un sommeil profond sans rêves, ni cauchemars juste le néant … Mais autant dire la vérité, au sens figuré du terme, à ce moment précis je voulais « mourir… » Je culpabilisais oui et non face à ces pensées morbides… Il m’était inconcevable d’abandonner mes enfants mais paradoxalement, j’avais une image plutôt fantasque de la mort, un peu comme celle de Blanche-Neige et la pomme empoisonnée…
Les séances étaient très régulières. Je parlais beaucoup, je vidais mes armoires en quelques sortes… J’étalais le tout dans cette petite pièce … Chacune d’entres elles me secouait, parfois j’avais une pêche terrible en sortant du cabinet, d’autre fois par contre je le quittais complètement lessivée… J’étais dépendante de Célia … Elle était l’écoute impartiale et neutre,qui manquait à mes remises en questions, le petit plus qui me faisait « rester sur terre », avec elle je ne pouvais pas tricher et surtout ses avis ne me vexaient point, même si je ne les accueillais pas tous avec plaisir …
Cet été là, mon mari décida de maintenir nos vacances, pour me dépayser, me changer d’environnement… La panique à l’idée de ne pas voir ma thérapeute pendant une dizaine de jours était incontrôlable… De son côté, elle estima cette démarche avec beaucoup d’enthousiasme. Pour me rassurer, elle me confia son numéro de téléphone au cas où l’angoisse serait plus dominante que prévue…
C’est ainsi que fin août nous partîmes vers le sud-ouest de la France…
Malheureusement et malgré les efforts de mon mari et mes fils, le soleil, l’odeur salée et délicieuse de la mer, je ne voyais aucune beauté à ce lieu de vacances magnifique. J’étais comme un automate. Les moindres mouvements se faisaient mécaniques et d’une lourdeur incommensurable. Le soir de mon anniversaire, mon fils aîné et moi, sommes allés nous promener seuls sur la jetée. La nuit s’était aisément installée, faisant place un horizon couleur encre. Assis sur le sable froid, bercés par le bruit des vagues, face à l’immensité de la Méditerranée j’ai prié Poséidon dieu des mers et des océans, Dieu également et peut-être même Shiva que je ne connaissais que de nom…Quitte à implorer l’au-delà,autant invoquer toutes les croyances des hommes depuis la nuit des temps…Ce fut une belle coïncidence mais j’aime penser que c’est un signe, un présent de l’univers. Ce 23 août,le ciel jusqu’alors sombre, se parsema de couleurs, vives et éblouissantes ici et là. Un feu d’artifices somptueux se reflétait sur l’eau,…Mes yeux pétillaient devant ce merveilleux spectacle, laissant place ensuite à un océan d’étoiles toutes plus étincelantes les une que les autres…. Je ne saurai jamais pourquoi c’est en présence de mon grand garçon qu’une révélation m’apparut. Dans ses bras, l’évidence était là, « mourir »n’était pas le bon mot, il ne l’a jamais été d’ailleurs. Une« Renaissance » voilà ce que je désirais… Non pas pour clore les chapitres passés de ma vie, mais pour y ouvrir un nouveau livre… Les souvenirs pour certains resteront à tout jamais indélébiles dans la bibliothèque de mon âme…On ne raye pas le passé totalement… Cependant, « ce nouveau tome », incarnera ,le renouveau, l’optimisme et l’ambition pour synthétiser cette quête du bonheur et de l’épanouissement.
Septembre et son été indien arrivèrent…
Une coach professionnelle, Léa qui a toujours évolué dans la psychanalyse, vint aussi à ma rescousse lorsque, Celia partie à son tour en vacances. Formidable, également, nous travaillions ensemble, sur un objectif bien précis axé sur mes désirs professionnels. Nos échanges furent très ciblés sur des actions au travers de petits exercices … J’évaluais ainsi mes croyances, mes valeurs et mes représentations entres autres…En définissant un but à atteindre, je donnais un sens à cette voie professionnelle encore floue…
Mais pourtant, je n’avais ni l’impression d’aller mieux… Ni d’avoir progressé … Rien ne se produisait, je voulais être heureuse mais je ne l’étais pas! Une sensation vulgaire , d’effectuer des mises en place d’ordres mécaniques. Un alibi moral en quelque sorte pour me prouver que je me reprenais en main et que je ne me laissais plus aller.
Au retour de Célia, et au fil de nos discussions qui l’air de rien étaient passées de toutes les semaines à tous les quinze jours, elle me fit remarquer, que des gens avaient employé une manière subtile voire radicale pour me faire réagir, aller de l’avant , à différentes étapes de mon existence … Pour dire vrai,je ne les avais jamais interprétées ainsi, auparavant… Avec du recul, j’ai réalisé que ces personnages clés mi sauveur/mi victime furent des synonymes de changement, d’évolution ou de tournant de ma vie … Ils ont essayé à leur façon de me faire passer ce message :
« Tu dois apprendre, tu dois t’adapter au changement, le changement n’est pas une mauvaise chose, parfois il arrive qu’une situation doit être brusquée pour évoluer dans une autre direction. Je ne peux pas te tenir constamment la main, tu dois comprendre que les échecs ne sont pas synonyme de fatalité, te secourir à chaque fois ne t’aide en aucun cas et là c’est moi qui suis dépassée… Ne crois pas que je te laisse par plaisir, rompre un lien ne veut pas dire que je te rejette… Sache que rien n’est irréversible, malgré la distance et le chagrin. Il arrive un temps où je ne peux plus te suivre… Je dois me préserver d’une certaine façon … Même si nos routes se séparent maintenant , cela ne signifie pas que je t’oublie, bien au contraire… Tu me haïras sans doute de t’avoir laissée, tu le vivras comme une déception, une trahison …Je ne te laisse pas tomber au sens propre… De loin je veille sur toi. Je reviendrai mais pas forcément tel que tu pourrais le concevoir. En attendant sache que je suis désolée … Tu accepteras ces excuses, avec le temps… Il y a mille et une façon de secourir quelqu’un, comme il y a mille et une couleurs à l’amour… »
Cette séance fut salvatrice. Combien de fois avais-je reproduit le même cheminement de vie…? Depuis mon plus jeune âge je crois: régulièrement. C’est là que l’on comprend l’impact de l’enfance sur l’adulte en devenir…
Le lien avec LION, j’y viens enfin..! Inconsciemment, je me suis identifiée à Saroo Brierley, bien que son histoire soit différente sur le fond… Mon esprit a décidé d’emprunter une destination enfouie en moi, pour me conduire vers l’Inde natale , pays dont j’ignorais tout jusqu’à la cuisine… A travers ce roman qui m’a plus touché que le film, magnifique tout de même. J’ai pris conscience que moi aussi, jadis, j’ai eu une histoire… Une histoire dont j’ignore le contenu, mais qui malgré mon jeune âge a causé un traumatisme douloureux et m’a touché bien plus que je ne l’aurais imaginé : l’abandon. Je suis née à Bombay, et je suis venue en France à l’âge de 4 mois à peine… Qui était cette femme qui durant 9 mois m’a portée? m’a-t-elle aimé, m’a-t-elle haïe tout au long de sa grossesse? Suis-je le fruit d’un amour ou celui d’un viol. Comment a-t-elle pris cette décision qui pour moi me paraît si déchirante depuis que je suis maman… Était ce réfléchi, volontaire? Savait elle, qu’elle allait céder sa place de mère à une femme époustouflante, que je nommerai MAMAN..! Elle qui m’a portée durant 9 mois, donné la vie et offert un avenir différent de part son acte héroïque ou insouciant… .( Cependant et avec certitude je peux affirmer que je ne suis pas prête à visiter ce pays qui m’a vu naître. Je maintiens encore et toujours que je ne cherche pas une pseudo famille… M’y intéresser est un début, j’ai ouvert la porte des possibles de ce côté…)
Ma blessure non cicatrisée, qui sonna le glas en juillet dernier fut ravivée grâce au passé lointain , et la conséquence d’une situation brutale vécue comme un abandon voilà 6 ans. Une envie irrépressible d’hurler “Pourquoi ne t’es-tu pas plus battue? Pourquoi m’as-tu laissée sans préavis, c’est injuste, inacceptable…A cause de toi je ne serais plus jamais « une petite fille, tu entends? plus jamais…! C’est une erreur, moi je n’ai jamais demandé ça…Je veux rester « ta petite fille »..! Malgré tout mon amour, c’est à Maman que je voulais vomir ma colère … A cause de son décès, j’avais perdue mon statut d’enfant. Une mort qui laisse en suspend … Au milieu de l’incompréhension, la détresse, le chagrin. Et où on l’on se retrouve un matin de janvier face à un inconnu qui vous annonce que lui et ses confrères ont fait leur possible pour la sauver mais qui ne vous donnent guère plus d’explications du pourquoi c’est arrivé, alors que la veille on lui prévoyait un tout autre avenir … Alors on quitte le cabinet, démunie, la tête encombrée de questions qui resteront à tout jamais sans réponses… Ma Maman voulait vivre, c’est un second AVC en l’espace de 15 jours, qui en a décidé autrement. Au fond je sais qu’elle est partie à contre coeur, pour l’éternité… Et qu’elle sera à tout jamais à mes côtés…L’agressivité de mes pensées fut nécessaire pour la suite et me donnèrent le courage de lui parler…
Dans toutes les démarches que j’ai effectuées au cours de ces mois passés, je réalisais que je souhaitais la présence plus que tout de ma maman. L’envie irrépressible de ses câlins guérisseurs, physiques, réels… pour des raisons qui n’appartiennent qu’à moi, j’avais également besoin de son pardon. Ce réconfort je l’ai trouvé auprès d’une de ses sœurs. A ma tante j’ai fait part de ce qui me hantait, je lui ai confié mes malaises, mes désirs aussi… Elle m’a écoutée, puis serrée contre son cœur, et naturellement au nom de son aînée, m’a dit de ne plus avoir peur, qu’elle m’aimait telle que j’étais avec mes réussites et aussi mes faiblesses… Et c’est ainsi qu’à travers mon substitut, d’une certaine manière j’ai ressenti la douceur et la chaleur qui me manquaient tant, celles de ma Maman …
Les jours se sont écoulés…
Ce fut mi-décembre que ma collaboration avec Célia s’est achevée…
Elle m’a dit: vous êtes « guérie » … Et purée que ce mot si fort soit-il, fut juste et approprié. Peu importe l’origine du mal quand il disparaît c’est « une guérison »….Je ne la remercierai jamais assez pour son écoute, ce qu’elle m’a apporté et fait découvrir….
Pour autant, on ne peut pas empêcher l’imprévisible de se produire… Les revers de la vie ne m’enverront pas un mail pour me prévenir de leur arrivée … ( Je vous assure que c’est vrai, mais je ne m’étalerais pas sur mes bobos d’aujourd’hui …). En Octobre 2017, grâce au travail effectué avec Léa, j’ai enfin sauté le pas et me suis inscrite à un concours de la fonction publique qui me tentait depuis longtemps… J’ai suivi une formation jusque fin janvier pour m’y préparer . Celle-ci ne fut pas renouvelée pour les concours territoriaux par la suite en février. Et lorsque j’ai failli baisser les bras une nouvelle fois un dimanche pluvieux de mars, un signe dans la même journée se présenta par l’intermédiaire de la maman d’un ami à mon ainé, évoluant dans le métier pour lequel je postulais. Celle-ci me proposa son aide pour étudier et ses conseils me furent très favorables
Pour la première fois depuis longtemps, j’ai mené à terme le défi que je m’étais lancée. J’en ai tiré une énorme satisfaction… Et ce, peu importe le résultat, le 15 mai dernier, j’ai passé les épreuves écrites du concours de gardien-brigadier de police municipale… Bien, que j’ai peu d’espoirs quant à sa réussite… Le stress m’ayant fait perdre perdre pieds face à la copie. ( Mille excuses, Monsieur/Madame le correcteur pour les sanglots sur le rapport… J’en souris désormais) Je sais que, je suis prête à me donner les moyens pour réaliser d’autres souhaits, et mettre en place à présent mon plan B …
Mon environnement familial a évolué, mon mari a changé lui aussi d’emploi et il est présent tous les jours depuis novembre 2017. Un véritable bouleversement au bout de 18 ans… Nous profitons d’être conscients de cette nouvelle vie avant que la routine s’installe, et que ce changement ne devienne un acquis. Nous avons fêté nos 15 ans de mariage le 26 avril dernier et la nouvelle direction qu’a prise notre vie conjointe m’a permis de reprendre quelques temps ( de fin mars à début juin), mon ancien emploi. Une chute, (Pierre Richard sort de ce corps…) m’a causé une luxation à l’épaule comme pour me signifier, ne t’égare pas encore et encore…Et m’a conforté dans mes choix actuels, et avec conviction, j’admets qu’il y a fort longtemps je m’étais égarée de voie professionnelle, mauvaise orientation sans aucun doute… Adolescente, je me suis laissée vivre, nonchalante et fainéante d’un point de vue scolaire. A présent c’est du passé, mais pas irréversible…
Quant au sentiment d’abandon, suivi de prés par la trahison ou l’ incompréhension. Ils ont coutume de se décliner sous des aspects et variantes aux facettes multiples …(qu’on soit l’initiateur ou l’inverse.) Le va et vient des gens, des amours et des amis, se manifestera tout au long de notre vie et laissera des cicatrices qui ne guériront pas. Il y aura ceux qui restent et ceux qui partent… Les actes, les non-dits et les fractures, ainsi que les dommages collatéraux que tout cela implique, des blessures physiques de l’âme ou du cœur visibles ou invisibles…Le vide également après un départ , la façon dont il nous a dépourvus, diminués, brisés émotionnellement, voire matériellement dans certains cas … Et ce que nous y avons laissé ou perdu puis les conséquences qui en découlent… Mais, paradoxalement, notre capacité à rebondir, à réaliser l’impossible se témoignera grâce à ces épreuves que la vie nous impose… On puisera notre courage, dans ces ressources inestimables voilées jusqu’alors par nos craintes de l’inconnu et nos peurs du « Et si » ( petite aparté pour y glisser ce message subliminal à ma talentueuse Nath…).
Chacun à notre tour, dans nos histoires bien à nous, on sera le meneur, le protagoniste, le suiveur ou celui qui se sent lésé … Mais à y réfléchir, peu importe qu’on soit celui qui reste ou celui qui part, il y aura forcément une succession d’enchaînements, qui nous dévoilera, des cases de notre vie… Et c’est dans ces cases « vides », qu’on trouvera une certaine beauté … Ces parties « libres » en effet, se combleront au fil des mois par de nouveaux événements, de beaux échanges … Et certaines fois on aura cette chance inouïe de faire « la rencontre professionnelle, amoureuse, amicale» qui changera notre tout… C’est ainsi que nos cicatrices deviendront plus lisses et il arrivera également pour certaines, qu’elles s’estompent et se taisent à tout jamais …
Une partie de nous, doit apprendre à se construire seule… Une autre grandira tout au long de son existence grâce à la richesse et aux partages avec les autres.
A mes Essentiels, Familles, Amies. Je vous Aime!!!
A ceux qui n’ont fait qu’une brève apparition positive ou négative…
Vivants ou disparus…
A ces choses à venir…
MERCI.
« Un(re)commencement joyeux au lieu d’une fin heureuse?J’appellerais plutôt ça une deuxième chance. j’ai cru que mon histoire se terminait il y a bien longtemps.Et de nouvelles personnes sont entrées dans ma vie. Des gens qui m’ont donné une seconde chance et j’ai hâte de voir ce qui m’attend à présent. Ce qui nous attend. Je refuse de croire qu’il n’y aura pas plus d’amour, d’amitié, de familles. Et oui, il y aura aussi d’autres pertes, parce que ça fait partie de la vie. A la fin on surmonte les épreuves. Avec Espoirs. »
-Les liens vous amènent à la playlist qui m’a accompagné durant tous ces mois… Le titre de ce billet est un clin d’oeil au « Beautiful Trauma » de Pink, que j’affectionne tout particulièrement…
-Le feeling avec un/une thérapeute est primordial. Une thérapie fonctionne lorsque l’on accepte de se mettre totalement à nu, face à la personne qui nous reçoit… Les résultats s’obtiennent avec un véritable investissement personnel. Je ne peux pas nier également qu’il y a un certain coût financier variant d’un praticien à l’autre.