« 24 ans, la lettre de ma vie »…
Et sans doute celle qui m’a le plus bouleversée ces dernières années…
Je ne m’appelle pas Hervé. Je ne suis pas la destinataire de ces pages.
Mais j’en ai tremblé par moments. A en avoir les larmes aux yeux…
J’ai souri à cette plume délicate et sobre, entière et vraie. Tendrement…
Si Eric Sagan avait été l’un de mes proches, j’aurais sans doute couru chez lui à la fin de la lecture, j’aurais sonné et attendu qu’il soit devant moi puis je l’aurais serré dans mes bras avec cette tendresse et cet amour reconnaissant pour, non seulement les mots qu’il a su poser avec intelligence sur son récit de vie, mais aussi pour la certitude d’avoir près de moi, un être rare et exceptionnel de délicatesse et de bienveillance…
Or je ne le connais pas.
Je vais juste devoir me contenter d’écrire ces quelques lignes, qu’il lira certainement, en se demandant qui est cette cinglée qui lui fait une déclaration de tendresse virtuelle et en regrettant peut être de m’avoir envoyé son bouquin.
« Ce que je vais te raconter, j’aurais été incapable de le faire face à toi. C’est tellement plus simple de parler à du papier, ça absorbe l’encre bien noire, gentiment, sans rien dire. Ça ne dit rien, ça accepte tout »
Et il raconte tout, Eric… Son enfance, ses parents et ce qu’il éprouve pour eux, leurs disputes, leurs rancœurs réciproques, sa solitude et le sentiment d’être différent des autres gamins, ses années sans rires au collège, ses peurs de sa plus tendre jeunesse jusqu’à l’âge adulte, ses questionnements… Jusqu’à ce qu’un jour, il reconnaisse, accepte et revendique tout bas son homosexualité…
Et son amour pour Hervé.
En lui écrivant cette lettre, il avoue, il met en lumière ses parts obscures et il avance dans son récit en nous tenant la main, en nous expliquant son combat intérieur, ses espoirs, ses appréhensions du monde qui l’entoure.
Et moi, lectrice, il m’a prise par les tripes, le cœur et m’a emmené doucement là où il voulait, en passant par des chemins aussi tortueux que peuvent l’être nos sentiments… Vers cet Amour exceptionnel de l’autre et surtout, vers cette lumière en lui.
Une lumière qui s’appelle Hervé. L’homme qu’il aime. L’homme qui a réussi, sans le savoir à révéler toute la beauté de ce sentiment que nous rêvons tous de vivre pleinement.
Chaque page recèle des mots troublants, si vrais et justes. Simples. Avec une fluidité des mots, rare…
« Et puis, je ne sais pas Hervé, si tu as déjà ressenti cette impression formidable.
Cette impression d’avoir quelque chose en toi, d’extraordinaire, de tellement démesuré, de tellement beau qu’il te faut absolument l’exprimer. Un truc fou et merveilleux qui s’agite, qui te triture l’estomac, qui cherche dans toutes les directions, qui te donne envie de crier, de hurler, d’éclater pour le laisser sortir. Cette sensation de pouvoir changer le monde, d’exploser de bonheur, d’irradier de joie si tu parviens à l’exprimer, si tu parviens à le donner. Même une toute partie suffirait…. Si tu arrives à la donner, pure, elle suffirait, c’est certain… »
La fin est juste magnifique. A tomber à genoux. A pleurer.
Et si je pouvais un jour le rencontrer, Eric Sagan, je lui dirais simplement ce mot « Merci ».
Sa lumière a rendu mes yeux lumineux.
En ces temps incertains et sombres, c’est une sensation juste fabuleuse…
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Eric,
Voilà…
Je suis tombée amoureuse de tes mots. De ta plume.
Si un jour nous nous rencontrons, ne sois pas surpris de mon étreinte… Elle sera aussi forte que les émotions par lesquelles tu m’as fait passer… Il m’a fallu du temps pour écrire… Je voulais voir ce qui resterait en moi après une telle lecture. Après cette lettre aussi surprenante que Belle.
Et ce passage « Car on ne peut se passer bien longtemps d’aimer. (…) Qu’importe: une vie, un an, une nuit ou une seconde, pouvoir donner, se donner. » m’a fait fondre en larmes. Pour des raisons qui me sont propres…
J’ignore si tu écris encore… Je le rêve aussi fort que possible… Et je te promets qu’il ne me faudra pas un an pour te lire… Tu ne m’en veux pas, hein?
Je t’embrasse.
Ah oui, j’ai failli oublier: MERCI.
Nath.
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