La galanterie aurait dû nous faire commencer par l’interview d’une femme…
Mais, je voulais vraiment rendre hommage à la rapidité d’Yvan!
Nous poursuivons donc avec une femme, enfin! Et non des moindres : Luce Marmion!
A vous de découvrir ses réponses…
- Votre premier manuscrit envoyé à un éditeur, racontez-nous ?
Le premier manuscrit accepté est celui du Vol de Lucrèce. Devant l’afflux des manuscrits de polar reçus, l’éditeur (polar pavillon noir) avait en 2016 nommé un jury (comité de lecture d’une vingtaine de personnes) à la bibliothèque de Semoy, pour élire « le » manuscrit de l’année parmi la cinquantaine retenue par ses soins. C’est tombé sur le mien.
- Ecrire… Quelles sont vos exigences vis à vis de votre écriture ?
Mes exigences sont sévères, tant pour l’écriture elle-même que pour le scénario. Je retravaille sans cesse le texte et le modifie à chaque relecture. Jamais satisfaite.
- Ecrire… Avec ou sans péridurale ?
Écrire… sans péridurale pour l’action, l’imaginaire, le contenu, mais avec des forceps pour le phrasé…
- Ecrire… Des rituels, des petites manies ?
Écrire… Un peu tout le temps, à condition d’avoir plusieurs heures devant moi, ce qui n’est pas évident. Avec des récrés… thé, gâteaux, voire pire, et… Facebook qui me harcèle. J’écrivais beaucoup plus avant FB (l’année dernière) mais l’éditeur m’a vivement conseillé de m’y coller. Une belle découverte, mais très chronophage.
- Ecrire… Nouvelles, romans, deux facettes d’un même art. Qu’est-ce qui vous plait dans chacune d’elles ?
Écrire… Nouvelles, romans : Les nouvelles pour la concision, la dentelle, mais je préfère le roman pour approfondir les caractères. J’ai l’impression de lire, lorsque j’écris, et je regrette de quitter un récit. Je m’attache.
- Votre premier lecteur ?
Mes premiers lecteurs sont mes proches, amis, frères…
- Lire… Peut-on écrire sans lire ?
Lire… Peut-on écrire sans lire ? NON NON NON ! la lecture attentive et critique est la meilleure école.
- Lire… Votre (vos) muse(s) littéraire(s) ?
Lire… Les grands classiques (Maupassant, Flaubert, tant et tant…) et les auteurs de polar comme Ellroy (un maître), Dennis Lehane, Pierre Lemaître (pour tout), Léo Mallet (pour les arrondissements de Paris et son mythique détective), Jean-Bernard Pouy, Dantec, Vargas (les premiers).
- Soudain, plus d’inspiration, d’envie d’écrire ! Y pensez-vous ? Ça vous est arrivé ! Ça vous inquiète? Que feriez-vous ?
Jamais à court d’inspiration, les idées et projets se bousculent.
- Pourquoi avoir accepté de participer au Trophée Anonym’us ?
Le Trophée Anonym’us : D’abord par admiration pour Maravélias, j’ai beaucoup aimé La faux soyeuse. Pour le plaisir de rencontrer d’autres auteurs, pour le plaisir de faire partie d’un groupe : écrire est un travail solitaire… Pour le défi.
- Voyez-vous un lien entre la noirceur, la violence de nos sociétés et du monde en général, et le goût, toujours plus prononcé des lecteurs pour le polar, ce genre littéraire étant en tête des ventes?
Le lien entre la noirceur, la violence de nos sociétés et du monde en général : Bien sûr ! Le polar permet justement de chercher, parfois de trouver des explications aux maux de la société, à ses dérives. Celui que j’écris actuellement a pour sujet les désaxés qui frappent au nom d’Allah…
- Vos projets, votre actualité littéraire ?
Deux polars édités : Le vol de Lucrèce et Le mur dans la peau (sortie septembre 2017). Le troisième en route. Je vous joins le dossier de presse du Mur.
- Le (s) mot(s) de la fin ?
Merci pour votre intérêt