Il est de ces livres qui nous plongent dans une histoire fleurant bon les parfums d’enfance. « Hier encore c’était l’été » de Julie de Lestrange en fait partie.
Deux familles qui prennent leurs quartiers d’été dans les Alpes, chaque année, depuis 3 générations. Les grands parents étaient devenus amis puis les enfants et petits enfants ont formé une sorte de grande famille aussi éclectique qu’attachante…
Julie de Lestrange nous raconte ici la vie des petits enfants, devenus ados ou jeunes adultes. Leurs vies sentimentales, professionnelles, amicales… Leurs vies et leurs tracas, petits et grands. Leurs vies et leurs désillusions, réalistes et si actuelles. leurs vies et leurs fous rires, petits et grands. Leurs vies et leurs espoirs. petits et grands. Aussi.
Et toujours ce point d’attache: les chalets familiaux. Lieux de retrouvailles et de moments de bonheurs simples. Des baignades, des jeux, des soirées devant le feu de cheminée ou sous un tapis d’étoiles, des repas festifs, des grasses mat’ et des petits déj’ au soleil…
Et nous, spectateurs envieux de ces plaisirs simples et partagés, nous regardons Alexandre, Anouk, Virginie, Céline, Guillaume, Marco, Sophie et Laurent évoluer, grandir, changer, au fil du temps…
Les histoires de famille, les deuils, les divorces, les dépressions ou autres maladies ne sont que des prétextes à des échanges pertinents, d’une belle lucidité et parfois attendrissants…
Dans ce roman Julie de Lestrange évoque avec une plume efficace et très parlante, le passage à l’âge adulte, le vrai. Celui qui nous fait prendre conscience que l’insouciance de nos jeunes années sera désormais caduque mais restera un souvenir intouchable et absolument hors du temps… Les choix de vie de ses protagonistes, leurs amours et leurs amitiés leur montreront que les choix déterminent qui ils sont, veulent être et surtout qui ils seront ou deviendront en acceptant de les assumer, ou de les remettre en question.
Peut-on être heureux si nous décidons de nous conformer, au lieu d’être? « Faire » pour faire plaisir aux autres en niant ce que nous, nous voulons? Choisir en toute quiétude et sérénité, le chemin que l’on voudrait que notre vie prenne. Au delà des apparences, des faux semblants, des exigences sociales et des attentes familiales… Peut-on décevoir ceux que nous aimons et qui nous aiment si ce choix fait de nous des êtres véritablement heureux? Et si tout n’était qu’une question de choix, finalement? Le choix d’exister, et non pas de vivre, le choix de sortir des chemins tout tracés, le choix de tout envoyer valser, le choix de se tromper, le choix de s’excuser, le choix d’être… Là est la grande question de ce roman. Avec celle de l’amour que l’on voue simplement aux personnes chères, sans attentes ni intérêts. Avec la certitude que la confiance et la sincérité seront toujours nos meilleurs alliés… Alexandre, Anouk, Marco et Sophie les illustrent à merveille et nous donnent leurs réponses, simplement…
Et c’est terriblement bon.
Article écrit en partenariat avec Le Livre de Poche.
Une belle lecture d’été, il me semble. Je note 🙂
C’est exactement cela! Bonne lecture! <3