Un tout petit rien de Camille Anseaume est une petite pépite découverte voilà presque 6 mois. Un roman simple qui se dévore en quelques heures. L’auteur parle comme elle respire, les mots exacts pour qualifier ce roman sont bouleversants de sincérité. Le sujet est traité tendrement et l’humour y est très bien dosé.
Camille, 25 ans, célibataire, sans enfants, a la vie devant elle. Jusqu’à la révélation d’une grossesse inattendue. Que faire? Doit-elle garder cet enfant? Un très joli premier roman, émouvant et drôle, qui décrit avec justesse la venue au monde d’une mère.
» On n’a ni projets ni même le projet d’en avoir. Le plus gros engagement qu’on ait pris ensemble, c’était de se dire qu’on s’appellerait en fin de semaine. C’était quand même un mardi. On s’aime surtout à l’horizontale, et dans le noir, c’est le seul moment où on n’a plus peur de se faire peur, où on ose mélanger nos souffles sans redouter que l’autre se dise que ça va peut-être un peu vite. C’est beaucoup plus que sexuel, c’est beaucoup moins qu’amoureux. C’est nos culs entre deux chaises, c’est suffisant pour faire semblant de faire des bébés, pas pour en avoir. «
Avec un humour et une justesse remarquables, Un tout petit rien raconte l’histoire d’un choix. Le choix que fera une jeune femme enceinte de l’homme qui partage ses nuits, mais pas beaucoup plus. Un très joli roman, aussi intime qu’universel, sur le passage mouvementé d’une existence à une autre.
Depuis…Comme de nombreuses lectrices j’attends un second livre avec impatience…. Alors pour le moment je retrouve Camille avec plaisir, sur son blog café de filles.
Mi-septembre sur ma boite mail, un très joli mot d’excuse avec pour objet » mieux vaut tard… » m’attendait. Et je fus enchantée lorsque j’ai vu l’expéditeur. Je dois vous le dire Camille a énormément d’humour, je me suis régalée à la lecture de ses réponses.
1) Mon Kâma-Sûtra de la lecture (toutes positions autorisées)
Missionnaire, sous-entendu pas très original : sous la couette, allongée, sur le dos, mains tenant le livre, pieds au bout des jambes, air N°42 (« Ne pas me déranger, je lis »)
2) Une île déserte… Une caisse échouée… J’aimerais y trouver…
Ma fille, mais en version améliorée, avec une touche « Pause » pour quand je veux écrire ou lire tranquillement. Ou alors une bouteille de vin et un paquet de cigarettes. Mais seulement si c’est avant février prochain. Parce que j’arrête en février prochain.
3) Ce livre que je n’ai jamais terminé.
Il y en a un paquet. Je suis une lectrice sans aucune persévérance. Si j’accroche, ça devient une obsession, un refuge, un bonheur immense. Si je n’accroche pas il n’y a rien à faire, je réessaye régulièrement de lire quelques pages, mais c’est comme ressortir avec un ex que l’on n’aime plus.
4) Ce livre que j’ai lu, relu et re-relu
Aucun. Je n’ai jamais relu un livre, de la même façon que je n’ai jamais revu un film (ni un ex) (je plaisante).
5) Mes petites ou grandes manies de lecteur
A ce stade, ce ne sont plus des manies mais des TOCS. Avant de commencer à lire le soir je ferme mes tiroirs et placards, je vérifie 32 fois que le gaz est éteint (même si mon mec m’assure qu’on n’a pas de gaz à la maison), que la porte est verrouillée, que ma fille respire bien. Sinon je sais que je vais devoir me relever et ça me gâche mon plaisir. Je prends en photo les pages que j’aime, puis à la fin de mon livre je recopie TOUS les meilleurs passages, que je consigne dans un document Word ET un classeur. (on ne sait jamais, si je perdais l’un ou l’autre.) Dans un autre mini classeur, je note à chaque fois le titre du livre et le nom de l’auteur, la date à laquelle je l’ai lu, qui me l’a conseillé ou comment je suis tombée dessus, si j’ai aimé ou pas, et deux trois mots du résumé. Ah oui, et aussi je prends beaucoup de livres à la bibliothèque, et j’achète systématiquement ceux que j’ai aimés pour les avoir à la maison même si, comme dit précédemment, je ne le relirai jamais.
(Je vous avais prévenus)
6) Ce que je conseille aux non lecteurs…
De commencer par Harry Potter ou Tom-Tom et Nana, peu importe, mais de commencer.
7) Ecrire… Sous quelles drogues ?
La marche (enfin avant l’écriture parce que pendant, c’est un peu chiant), la cigarette (avant, pendant, après) (mais j’arrête en février) (je ne sais plus si je vous l’ai déjà dit). Et un plus sérieusement, je pense que la meilleure drogue pour écrire, c’est l’obsession de dire quelque chose, l’envie profonde d’en parler.
8) Ecriture intuitive ou réfléchie ?
Difficile de répondre… Je dirais que souvent, je commence par réfléchir, écrire un mot, en effacer deux (autant dire que je n’avance pas beaucoup donc), et vient souvent un moment où les choses commencent enfin à couler toute seule, et là ce sont des moments de plaisir intense, et ce sont d’ailleurs souvent les passages que j’ai le moins besoin de retravailler, alors que ce sont ceux que j’ai écrits le plus vite.
9) Ce livre que j’aurais aimé écrire
Le prochain que j’ai dans la tête, et dont j’adorerais accoucher un jour.
10) Mes petites ou grandes manies d’écrivain
Pour écrire je n’aime ni la musique, ni le silence total. L’idéal, c’est une terrasse de café, avec assez d’agitation autour pour que j’aie besoin de me « mettre en moi » mais assez de calme pour que j’arrive à le faire. J’ai besoin de ne pas avoir trop d’échéances en tête (article à rendre, RV de gynéco imminent, revenus à déclarer.) Et besoin d’une cigarette, aussi, mais jusqu’en février seulement.
11) Ma phrase bonne humeur…
« Everything will be ok in the end. If it’s not ok, it’s not the end. »
[…] pourrais conclure ainsi cet article. Mais non, je tiens à préciser que c’est mon histoire, mon choix, ce n’est en aucun cas une apologie anti-avortement. Chacun doit rester maître de son corps, […]
[…] remercie Camille de se remémorer le côté symbolique qu’évoque pour elle, la maison familiale de son […]