La Malle aux Livres

Seules les Bêtes – Colin Niel

« Seules les bêtes »…

J’ai connu Colin Niel via le trophée Anonym’us et sa nouvelle « Javel » qui m’avait émue : en quelques pages, il avait réussi à dessiner mon enfance, à m’en offrir les couleurs, les odeurs et les sons…

D’autres ayant été autant séduits que moi, « Javel » a remporté le trophée…

J’ai donc eu la chance de le croiser lors de la remise de ce-dernier au salon des Pontons Flingueurs (même qu’il ronfle légèrement quand il fait la sieste à l’ombre d’un parasol!).

Nous avons un peu échangé sur l’Afrique noire, les images que sa nouvelle avait fait surgir…. et Colin m’a conseillé de commencer par lire « Seules les bêtes » – dans lequel je retrouverai justement cette partie du continent…

Trois lectures plus tard, j’embarque donc pour ce livre à la magnifique couverture rouge et me retrouve plongée dans le pays des causses, ses fermes, ses paysans, leurs animaux…

Une femme a disparu….

Différents personnages vont tour à tour prendre la parole, nous conduisant inéluctablement vers la résolution de ce mystère.

Colin Niel endosse quant à lui la peau et le phrasé de chacun d’eux d’une manière étonnante et extrêmement convaincante.

Dans le temps, les vieux disaient que ton ombre, c’était l’image de la mort. Comme un double de toi qui s’accroche à tes pas et qui te quittera le jour où tu seras sous la terre.

De même, les paysages surgissent avec une clarté déroutante tant les décors sont plantés avec brio…

Et au bout d’une cinquantaine de pages, j’ai tout de même tilté : « Faut peut-être que je fasse un bilan ORL… ou que j’arrête de boire… Y a pas d’Afrique dans ce bouquin!!!! »

Mais finalement, peu importait, j’étais emportée par l’histoire et le style…

Je sais pas si je l’aime ce travail, mais ce que je sais par contre, c’est que je n’ai pas envie d’en changer. Ou pas la force, ou pas le courage, mais ça revient au même .

Et puis… j’ai bien atterri en Afrique… celle-là même de mon enfance encore une fois!

Driss aimait bien médire sur les autres, sa bouche ne portait pas de caleçon.

Je ne vous en dirai pas plus…

Juste peut-être… Chapeau bas Monsieur Niel!! : les pièces s’imbriquent habilement les unes dans les autres en un mécanisme incroyable, laissant le lecteur pantois…

Point d’enquête policière au sens propre du terme ici, soyons clairs… mais des récits de vie, d’envie, de douleurs, de solitude, de ce que la vie pourrait être, de ce besoin viscéral d’aimer et d’être aimé, d’exister pour quelqu’un…

Et également les réalités de notre société dépeintes avec beaucoup de finesse et de justesse…

Vous l’aurez compris : j’ai fait un très joli voyage et vous invite à embarquer le plus rapidement possible!

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