A leur retour d’un voyage familial au Cambodge, Mathilde décide de devenir maman pour la 4ème fois. Elle n’ose pas en parler autour d’elle; sauf à son mari, Alexandre, qui sourit et accepte. Ce nouvel enfant, ils iront le chercher au bout du monde. Ils l’adopteront et l’aimeront tout autant que ses frère et sœurs. C’est décidé.
Ils se lancent alors dans les méandres administratives, venant à bout de montagnes de paperasses, répondant inlassablement aux questions des travailleurs sociaux qui finissent enfin par leur délivrer le précieux sésame: l’agrément qui leur permet de devenir « adoptants ». Commence alors leur longue attente.
En parallèle, nous découvrons l’histoire de Tien Sinh, abandonné dans un panier au pied d’un temple au Vietnam. Attendris par ce petit bonhomme qui semble posséder une rage de vivre comme don de la nature, les lecteurs découvrent la vie d’un orphelinat à travers ses yeux qui analysent, observent et lui font réaliser qu’il est là parce que sa maman ne voulait plus de lui. Il refuse alors de prononcer ce mot qui représente tant. Il n’aura jamais de « maman ».
Mais il y a ce fil rouge qui d’après une légende relie les gens entre eux. Peu importe la distance, le temps, les obstacles… Ce fil rouge qui attend un signe du destin…
« Les Mèreveilleuses » est en roman en -esse.
Tristesse éprouvée par et pour cet enfant d’une grande lucidité qui se résigne à voir partir ses camarades de l’orphelinat alors que lui grandit seul…
Détresse éprouvée parfois par Mathilde et Alex qui voient défiler les mois, puis les années sans l’ombre d’une bonne nouvelle concernant leurs demandes. Ou qui doivent faire face aux remarques déplacées, décourageantes, de ceux qui connaissant leur Projet. La détresse de cette maman qui sait que son enfant l’attend quelque part et qui lutte au quotidien pour ne pas abandonner, simplement par Amour pour lui, ce petit inconnu. Cet enfant. SON enfant qu’elle aime déjà tant.
Mais il y a aussi la finesse et la sincérité d’écriture de Nathalie Longevial, une justesse d’analyse, une richesse d’émotions différentes et surtout une incommensurable tendresse. Celle de ces parents qui sont d’une générosité incroyable et qui se battent contre la fatalité affichée de ceux qui en manquent tant. Malgré les difficultés et les obstacles. Parce que, eux, savent qu’il les attend. Et qu’il est la part manquante de leur famille.
Oui, « Les mèreveilleuses » est une véritable source d’espoirs pour tous ces parents. Un roman qui leur dit que non ils ne sont pas seuls. Que oui, c’est difficile. Que oui ils peuvent se décourager. Mais que non, ce n’est pas impossible. Qu’ils peuvent réaliser ce rêve et réussir à relier les deux extrémités de ce fil rouge.
Un roman touchant, émouvant sur l’adoption. Un roman qu’on lit avec curiosité, avec une admiration non feinte pour ces parents qui conjuguent la vie avec Amour. Et avec parfois des yeux embués. Parce que c’est Beau. Tout simplement.
« Les Mèreveilleuses » est à découvrir absolument chez Librinova.
(Et sur le géant du net que je ne cautionne en rien mais que je cite ici sans vraiment le citer (par principe!) car Nathalie est en auto-édition et que c’est l’une des seules façons pour elle de se faire découvrir. Donc je vous l’accorde pour cette fois!)