Yannick Billaut est un jeune (si si Yannick, tu es jeune!) auteur qui m’a fait chavirer l’an dernier avec son premier roman L’Emoi d’Août…
Puis il a commencé à écrire timidement pour nous… Avec Un sourire… Je le harcèle pour qu’il écrive encore, ici, mais il a toujours de bonnes excuses, le bougre! Aucune corruption possible. Aucun argument convaincant. Aucune menace efficace. Et puis il avait, ces derniers temps, surtout, la meilleure de toutes: l’écriture de son second roman… Seul au monde quand on s’appelle Alexis Tatou…
Dès les premières pages, une évidence s’impose: Yannick a cette aisance, cette facilité à manier notre langue et à nous donner envie de le lire, en quelques minutes.
Alexis est un jeune homme effacé qui vit au rythme de son travail, de sa vie étriquée, de quelques rares soirées avec ses potes et des visites à sa grand mère. Une vie terne et réglée. Une vie qui va se trouver bouleversée quand Alexis va être enlevé par des inconnus et emmené à l’autre bout de l’Europe, attaché à l’arrière d’une camionnette. les yeux bandés, avec les milliers de questions inhérentes à cette situation.
Passé l’effet de surprise, on comprend que ce live n’est identique en rien à L’Emoi d’Août… Et on continue à le lire en se demandant si c’est bien la même personne qui l’a écrit.
Et au fil des pages la réponse est là: oui, c’est lui. On retrouve sa poésie, sa délicatesse dans les mots, son sens de la formule et l’intelligence de ses observations.
On suit dès lors le périple d’Alexis, on se laisse prendre par la main, on sourit, on voyage et on se demande où cette aventure rocambolesque va nous mener. Car c’est une aventure rocambolesque. Une vraie…
Quand on referme le livre, on a une seule envie: l’appeler et lui poser 1001 questions. Mais pourquoi? Comment? Qu’est ce qui? Lui dire que sa plume est toujours aussi touchante. Parfois très émouvante. Que les passages avec Magda sont tout simplement beaux. Mais on ne le fait pas. Par pudeur. Pour ne pas le déranger. Et parce que c’est cela aussi la magie des livres. Laisser son auteur vous enchanter sans avoir à savoir pourquoi.
Lire et avoir ce plaisir à lire.
Ecrire et avoir ce plaisir à écrire.
Pari gagné Yannick.
(Bon ma chronique est faite: tu réécris pour Lila?)
Pour les plus curieux, Alexis est ici…
Et aussi ici, aux Editions Hélène Jacob.