Nos Questions, Leurs Réponses

Nos questions. Les réponses de David Coulon.

Beaucoup d’entre vous ne connaissent pas David Coulon.

Normal, c’est un tout jeune auteur. Qui promet.

Son livre « Le Village des Ténèbres » ( Prix VSD du polar 2015, coup de coeur de Franck Thilliez) est l’un des rares polars que j’ai dévoré en une poignée d’heures. Il faut le lire absolument. Même si à cause de lui, mes escapades dans la nature se font plus rares et si je sursaute à chaque craquement de branches lors de mes lectures au bord de l’eau. Merci pour ce traumatisme David. Sincèrement. Nous en reparlerons à l’occasion.

David, je l’ai rencontré lors d’une séance de dédicaces dans une librairie près de chez moi. Un auteur simple, agréable, avec qui vous vous verriez bien prendre un verre en terrasse, à refaire le monde.

Lui le refait à sa façon: psy de formation, il dirige  des ateliers de théâtre et d’écriture dans sa Normandie d’adoption, pour des adultes et des ados.

david CoulonEt puis il révolutionne à son rythme la photographie de presse des auteurs. Si la majorité d’entre eux se prennent en photo avec leurs lecteurs, leurs fans, lui non! Il prend en photo son genou lors de ses déplacements ou séances de dédicaces… Anne de la librairie Humeurs Noires, le surnommant même « Le genou le plus célèbre de France ». Si cela vous fait sourire, notez quand même qu’au moins, il n’a pas le souci de savoir si la photo est réussie, si son sourire n’est pas trop factice, si son regard est assez profond, s’il est décoiffé ou pas…

Ayant eu Olivier de cette même librairie, au tel pas plus tard que voilà 10 mns, celui ci m’a confirmé la disponibilité, la simplicité de David Coulon, allant même jusqu’à me confier son goût discutable pour une certaine carbonnade flamande (infecte dixit maître Corbac), son stoïcisme lors d’une séance d’enregistrement vidéo poilante (désolée, je ne suis pas autorisée à en dire plus!), et son Coming-Out imminent « Zoophilo-corbeau » (deux visites dans la cave d’Humeurs Noires, cela laisse des traces….)

Voilà…

Je vous laisse lire…

  1. Mon Kama Sutra de la lecture

Partout, tout le temps (et oui, j’ai la quarantaine vigoureuse) mais de préférence au lit (et oui, j’ai la quarantaine pépère).

  1. Une île déserte… une caisse échouée… j’aimerais y trouver

Evidemment un bouquin, mais aussi et surtout quelques boites de conserve, un réchaud, des légumes, et un numéro de téléphone rose si la 3G passe.

  1. Ce livre que je n’ai jamais terminé

Plein. J’en commence beaucoup ; parfois deux ou trois à la fois, et il y en a plein que je ne termine jamais.

  1. Ce livre que j’ai lu, relu et re-relu

1984 de George Orwell. Contrairement à ce qu’on lit sur ce bouquin, il ne décrivait pas une société communiste stalinienne, mais une bureaucratie toute puissante. Nos sociétés contemporaines témoignent de la triste réaliste de cette utopie. Tout y est . Les deux minutes de la haine. Goldtsein. Le Big Brother qui n’existe pas mais qui représente tout le Système. Nous sommes devenus les personnages de 1984. Et nous aimons Big Brother.

Et aussi « Les jours s’en vont comme les chevaux sauvages dans les collines » de Bukowski.

  1. Mes petites ou grandes manies de lecteur

Renifler les livres, les pages, en permanence pendant la lecture.

  1. Ce que je conseille aux non lecteurs

De commencer par lire des nouvelles. C’est court, et il y en a des percutantes. Ou des BD. La BD est un formidable moyen de développer l’imaginaire. Il faut désacraliser la lecture. Je trouve les programmes scolaires trop contraignants, parfois même abrutissants. Heureusement, il y a quelques formidables professeurs qui osent certains textes, ou certaines approches pas très académiques. Mais ils sont trop peu nombreux. J’en ai connu un en classe de troisième. Et ça, ça ne s’oublie pas.

  1. Ecrire… Sous quelles drogues?

La première des drogues pour écrire est la lecture. Plus vous lisez, plus vous avez envie d’écrire.

La seconde drogue est celle qui vous permettra de n’avoir aucune limite ni auto-censure dans vos écrits.

Et enfin, la troisième est celle qui va vous mettre dans un état suffisamment studieux et ouvert pour vous mettre à écrire. Pour ma part, je prends du café et j’écris dans un état ensommeillé. Ma 3e drogue, c’est l’absence de sommeil. Ma 2de est naturelle.

  1. Ecriture intuitive ou réfléchie?

Intuitive. Le premier jet porte très bien son nom. J’écris sans plan, au kilomètre, je pars dans tous les sens. Ensuite, je relis et là commence la besogne. Mais pas de plan, surtout pas. Il y a trop de plan dans la vie (épargne logement, métro, de carrière….) pour ne pas en rajouter.

  1. Ce livre que j’aurais aimé écrire

Deux livres :

1977, de David Peace. Où le fond et la forme se rejoignent dans une symphonie poétique de l’horreur et du noir rarement égalée.

La peau sur les os de Richard Bachman alias Stephen King. Un des premiers romans lus à mon adolescence. Un déclencheur.

  1. Mes petites ou grandes manies d’écrivain

Garder un sujet très très très longtemps en tête. Avoir l’histoire qui se construit et ne pas coucher une ligne. Et d’un coup, s’y mettre, et tout jeter sur papier, le plus vite possible.

  1. Ma phrase bonne humeur

Toutes celles que prononcent mes proches. Même pour m’envoyer ch*er.

Lila sur sa Terrasse

Je suis moi.

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